Col de Tende depuis Tende par Slaussi

ERRATUM :
Mon commentaire précédent concerne le col de Tende via la route départementale 6204 et non via Slaussi.
La route est à 95％ la même pour les deux montées nonobstant ce crochet par Slaussi.

Mais, par Slaussi, c’est un peu l’aventure !
Mais, si vous êtes là, c’est que vous aimez sortir des sentiers balisés.
Sur cet itinéraire, vous allez être gâtés !
On peut encore monter par Slaussi mais la route qui passe par Slaussi a été sérieusement endommagée par la tempête Alex. Il faut donc porter ou pousser son vélo sur un tronçon de 300 mètres. C’est une version encore plus sauvage du col de Tende. C’est tout à fait faisable en mode cyclocross…
Le plus sage est sans doute d’éviter Slaussi.
Personnellement, j’ai adoré cet itinéraire par Slaussi qui aide à se faire une idée de ce que cette vallée a enduré.
Moment touchant : sur la route avalée par les flots, une stèle en hommage à l’une des victimes emportées par la tempête.
J’adore ce col. Par Slaussi ou pas.

Incontournable !
Cette ascension est unique, magique et majestueuse, aussi.
Le menu est complet et incroyablement varié. Impossible de s’ennuyer une minute !

D’abord, le Mercantour et cette vallée de la Roya sont absolument splendides. Le village de Tende est le plus beau point de départ que l’on puisse rêver pour entamer une montée.

Commençons par les virages : c’est la route des 46 lacets, mais en réalité de Tende au sommet, on dénombre 65 virages. De tous types, de tous formats. Du plus serré au plus ample. Ce qui offre une descente absolument dingue !

Le revêtement : ou plutôt les revêtements ! C’est un véritable show room des Ponts et Chaussées ! Ils nous présentent tout ce qui existe. Du billard noir et tout neuf au chemin caillouteux et méchant sur les 4 derniers km.
Cette dernière portion est vraiment dégradée et difficile à redescendre. Gare aux crevaisons.
Par ailleurs, avant de parvenir à ce tronçon de route digne du Tour de France des années 1910, on traverse toute une partie de la côte qui est en travaux sur 4 autres km.
C’est spectaculaire et on essaie d’imaginer le drame climatique que cette vallée de la Roya a subi en 2020.
Les stigmates de cette tempête Alex sont partout. Dans les cœurs, dans les chairs, dans la géographie.
Toute la vallée de la Roya a été et reste encore profondément marquée par les inondations et les phénoménales dévastations de ce 2 octobre 2020.
Raison de plus pour venir rouler ici et laisser un peu d’argent aux commerçants et restaurateurs qui se sont cramponnés à leur terre meurtrie et qui en bavent.

Il faut aussi mentionner cette circulation alternée ! Depuis Tende, on n’est autorisé à grimper qu’aux heures paires. Sur de nombreux kilomètres, la route est si étroite que deux véhicules ne peuvent absolument pas se croiser.

Officiellement, l’ascension du col est réservée aux habitants des communes très proches du col et nécessite une autorisation de la Mairie.
Les cyclistes ne sont pas concernés par cette interdiction et peuvent grimper en respectant les horaires de départ.

Ce col est splendide. On y voit de tout :
des forts militaires, des bunkers, des moutons, des patous, des bergers, des tractopelles, des maisons abandonnées, des paysages variés, des lacets fabuleux…

Dormir sur le col est aussi une vraie récompense.

5 étoiles ! Sans l’ombre d’un doute.